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Résumé
Le concept de "culture générale" est une construction
humaine. Ses exigences, ses contenus et la forme de sa présentation
sont des produits artificiels – mais qui sont les acteurs dans cette
transmission du savoir, de la culture et des informations et quel rôle
jouent-ils dans une société? Le volume présent pose
ces questions liées à la "culture générale"
à partir d'un exemple du savoir accumulé que l'on croit
acquis et uniforme: les encyclopédies.
Quels transformations ont subi ces médias du transfert culturel
? Comment ont-ils géré le dilemme d'être à
la fois garant d'un savoir acquis sans pourtant négliger l'actualité
? Ce débat ne se limite ni aux encyclopédies des temps modernes
ni aux exemples européens.
Les encyclopédies apportent dans la vie quotidienne des systèmes
de valeurs et des concepts intellectuels; leur analyse permet de reconstituer
la diffusion des systèmes de classification d'ordre social et politique.
Les contributions reflètent une approche interdisciplinaire et
comparative au niveau global. Ainsi elles analysent des dynasties d'éditeurs,
l'influence de la société civile ou du pouvoir politique
sur le concept de "culture générale" d'une société.
Le débat s'ouvre sur des thèmes aussi variés que
les intérêts nationaux dans la création d'encyclopédies
en Inde ou en Australie, les concepts de classification remontant à
l'antiquité, la censure dans la France du XVIIIe siècle
et les différentes formes de donner un ordre aux collections dans
des régimes démocratiques et totalitaires. Enfin, nous trouvons
la question cruciale de savoir quels sont les principes déontologiques
qui nous dirigent dans notre recherche du savoir.
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